- MANO LIBRE Y EL JOROPO -
D’immenses plaines s’étendent à perte de vue, à cheval entre la Colombie et le Venezuela, le long du fleuve Orénoque qui relie les hauts plateaux de l’Amazonie à l’Océan Atlantique. Elles accueillent, entre autres, les llaneros, paysans qui vivent de l’élevage et de l’agriculture et dont le quotidien est baigné par le joropo.
C’est autour de cette musique métisse, entre cultures locales, africaines et européennes, que le duo Mano Libre est né.
- Arpa y Joropo -
La musique des plaines s’est développée sous l’influence de la musique baroque à partir du XVIe siècle, lors de la colonisation des terres américaines par les européens.
Au XVIIIe siècle, les jésuites enseignaient leur doctrine chrétienne à travers les chants, la musique et la danse. Ils enseignaient le solfège et plusieurs instruments de l’époque, dont la harpe. Plusieurs musiciens commencèrent à développer leur propre répertoire, alors considéré profane par l’Église qui déclara son interdiction. Le joropo était né.
- El arpa llanera -
Les premières harpes colombiennes et vénézuéliennes ont été fabriquées à l’époque coloniale, vers le XVIIe siècle, avec des bois beaucoup plus légers qu’en France. À l’époque, l’instrument est diatonique.
Il y a environ 10 ans, la Camac, une entreprise française de harpe située près de Nantes et à renommée internationale, fait un partenariat avec un harpiste colombien très talentueux, Edmar Castañeda, et fabrique une harpe llanera semi-chromatique.
Les deux harpistes de música llanera les plus connus, le colombien Edmar Castañeda et le vénézuélien Eduardo Betancourt, jouent aujourd’hui sur des harpes de la Camac.